Hautes-Alpes

Dans ce second inventaire, consacré aux Hautes-Alpes, paru en 1974, soit 3 ans après le tout premier inventaire sur le Cantal, Roland Pierrot intègre déjà de petites améliorations. Parmi les améliorations notables, on trouve les croquis de localisation : maintenant à l’échelle 1/50000 (ils étaient, plus ou moins, à l’échelle 1/20000 dans l’inventaire cantalien), avec un quadrillage kilométrique qui permet de superposer plus facilement les croquis à une carte IGN (lire L’aventure de l’inventaire pour en apprendre davantage sur l’Inventaire minéralogique de la France).

Deux étés passés dans les Hautes-Alpes, un près de L’Argentière-la-Bessée et l’autre dans le Queyras, m’ont rappelé qu’énormément de choses ont changé en quelques décennies : des zones entières sont devenues des parcs nationaux (et c’est tant mieux !), les paysages, la végétation, des bouts de montagne même, ont bougé. Mais ce n’est pas grave : l’inventaire nous guide, avec d’autres documents plus récents, dans la découverte d’un département extraordinaire. Peu importe si depuis longtemps les indices signalés aux pages x, y ou z ne sont plus accessibles, ou si certains endroits sont protégés ; l’important c’est la connaissance transmise dans ce document (comme dans les autres), qui participe à une connaissance plus large de la minéralogie, mais aussi (surtout ?) à notre compréhension de comment s’est créée et améliorée notre connaissance sur le sujet, par quelles méthodes, avec quels moyens, et aussi quel genre d’hommes et de femmes ont jugé utile une telle entreprise.

Evidemment, si un endroit signalé alors est protégé ou inaccessible aujourd’hui, il est indispensable de respecter la règlementation et la loi, et de ne pas prendre de risques inutiles.

Dans ce second inventaire, je n’ai pas encore trouvé l’avertissement habituel adressé au lecteur « prospecteurs », répété plusieurs fois dans les inventaires suivants (à partir du Finistère), peut-être encore inutile en 1974, alors je le mets ici :

Nous invitons les utilisateurs de ce guide à ne jamais perdre de vue que beaucoup d’indices signalés sont situés dans des propriétés privées.
Il leur appartient donc de demander l’autorisation aux propriétaires, de respecter cultures, clôtures et matériel, et en général de se comporter avec toute la courtoisie nécessaire.

[Première mention de cet avertissement dans de l’Inventaire minéralogique du Finistère]

Auteurs :

Roland Pierrot
Paul Picot : chef du Laboratoire d’Études des Minerais, service de Minéralogie
Pierre-André Poulain : Mission Alpes Nord, Division Sud-Est, Cannes, département France-Europe. Direction des recherches minières et des travaux à l’étranger.

Avec la collaboration de :

Jean Meloux : Chef de Mission Alpes Nord, Division Sud-Est.
Claude Laforêt : Laboratoire d’Études des Minerais
François Pillard : Laboratoire d’Études des minéraux macroscopiques, Orléans.

 

Parution :
Maison d’édition : BRGM Éditions
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Extrait :

Comme pour le premier tome, c’est Roland Pierrot[1]Roland Pierrot : chef du service de Minéralogie, département Laboratoires, Service géologique national, Orléans qui introduit ce nouvel inventaire :

Le premier volume de l’« inventaire Minéralogique de Ia France » consacré au département du CANTAL, a été achevé d’imprimer en mars 1971. Cette édition nous a permis de nous rendre compte d’une partie des modifications souhaitables et nous espérons que ce nouveau volume consacré aux HAUTES-ALPES a déjà pu bénéficier de certaines améliorations : croquis de localisation, groupements de certains indices, mise en page, présentation générale, etc. Chaque tentative comportera bien sûr ses propres erreurs, mais nous essaierons de toujours en tirer profit pour l’avenir.

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Les études détaillées de minéralogie nous ont conduits à montrer l’existence en France (dans les Hautes-Alpes comme dans le Cantal) d’un grand nombre d’espèces minérales réputées rares et même parfois de trouver et de décrire des minéraux jusqu’alors inconnus dans la nomenclature minéralogique. Cependant, nous insisterons de nouveau sur le fait que cet inventaire des Hautes-Alpes est probablement incomplet et que toutes les remarques de nos collègues seront toujours les bienvenues. Nous continuons à codifier chaque volume en utilisant le numéro minéralogique du département : 05 HAUTES-ALPES.

Nos études en cours nous permettent d’annoncer la parution d’un prochain volume qui sera très probablement le no 29 — FINISTÈRE[2]Voir Inventaire minéralogique de la France — Finistère (29) ainsi que la mise en œuvre d’un département du Massif central ou de la région méditerranéenne.

REGROUPER
Critiques :M. Jail [Revue de Géographie Alpine Année 1973 61-4 p. 605] au sujet dePierrot (R.), Picot (P.) et Poulain (P.-A.). — Inventaire minéralogique de la France : Hautes-Alpes. a écrit:

Cet inventaire est le second à être publié, après celui du Cantal, avant celui du Finistère, les autres départements le seront ultérieurement. L’intérêt de ces parutions est considérable et doit pouvoir satisfaire à la fois les scientifiques et les « géologues » amateurs. En effet, tous les indices minéralogiques connus dans le département sont décrits (53 pour les Hautes-Alpes) au moyen d’une fiche très claire et très complète, car non seulement un croquis de situation accompagne chacune d’elles (il existe également un croquis général) avec des précisions concernant la commune, les cartes à utiliser, les moyens d’accès et leurs difficultés, les recherches déjà faites sur l’indice et leurs dates, mais de plus des symboles très simples permettent de connaître immédiatement les types, la dimension, l’abondance des minéraux. On ne peut que féliciter les auteurs pour un tel travail qui regroupe ainsi de nombreux renseignements « introuvables » ou très difficiles à obtenir. Toutefois on peut se demander si ces publications étaient indispensables. En effet nous assistons actuellement à une recherche forcenée de tout ce qui peut être trouvé dans la « nature » : fleurs, fossiles, minéraux… et ces derniers en particulier font l’objet d’une spéculation intensive. De nombreux gîtes ont déjà été saccagés par des chercheurs qui n’ont rien de scientifique. Les nouveaux guides minéralogiques risquent fort de favoriser cette tendance au détriment de la science elle — même ou des amateurs parfois victimes d’accidents graves dans les anciennes galeries.


Notes

Notes
1 Roland Pierrot : chef du service de Minéralogie, département Laboratoires, Service géologique national, Orléans
2 Voir Inventaire minéralogique de la France — Finistère (29)

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