Lozère

Les 187 pages de l’inventaire de la Lozère viennent clôturer la série qui s’interrompra… pour toujours à partir de 1989, laissant une multitude de départements comme « orphelins ».

Auteurs :

Claude P. Laforêt : Service géologique national, B.R.G.M., Orléans.
Raymond et Geneviève Pulou : Laboratoire de minéralogie et cristallographie, associé au C.N.R.S., Université Paul Sabatier, Toulouse.

Avec la collaboration de :

François Pillard, Daniel Guéant : Direction de la technologie, BRGM, Orléans.
Célestine Baudracco-Gritti : Laboratoire de minéralogie et cristallographie, associé au C.N.R.S., Université Paul Sabatier, Toulouse.
Les chercheurs de ce laboratoire.

Jean-François Poullen : École nationale supérieure de mines de Paris.
Hossein Ahmadzadeh : École des techniques industrielles et des mines d’Alès.

Claude Laforêt, François Pillard et Jean-Pierre Choutier : Service géologique national, B.R.G.M., Orléans.

Parution :
Maison d’édition : BRGM Éditions
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Extrait :

Introduction de Raymond Pulou :

Ce volume de la collection « Inventaire minéralogique de la France » vient compléter la série de ceux qui traitent de la bordure sud du Massif central.

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Le département de la Lozère est à l’écart des grands axes de circulation et on ne peut l’atteindre que par des routes longues et sinueuses qui franchissent parfois des cols élevés. À cause de cet isolement, la minéralogie du département a été peu étudiée et reste encore mal connue dans ses détails. Ceci est d’autant plus regrettable que les indices déjà signalés y sont nombreux et variés. Certains gîtes ont livré des espèces minérales peu communes comme la stolzite près de Marvejols. S’il y a beaucoup d’indices, rares cependant sont ceux qui ont abouti à des exploitations durables. On est obligé de reconnaître que les nombreuses mines ouvertes au XIXe siècle ont peu produit dans leur ensemble. La célèbre mine de plomb argentifère de Vialas qui figura pendant plus d’un siècle comme la richesse du département est une exception. Les exploitations du district antimonifère du Collet-de-Dèze ont été bien moins importantes, même si elles ont pu alimenter jadis une fonderie d’Alès. Les reprises plus récentes des gîtes plombo-zincifères du Bleymard et de Ramponenche n’ont duré que quelques années. Il en a été de même des exploitations plus ou moins artisanales de plusieurs filons barytiques. Aujourd’hui tous ces gisements sont en sommeil. Le département ne produit plus que de l’uranium extrait depuis 1959 des granites altérés de la région de Langogne.

Peu d’auteurs se sont penchés sur la minéralogie de la Lozère à l’exception d’A. Lacroix qui a décrit 27 minéraux différents, mais n’a pas toujours bien précisé leur localisation. D’autres renseignements ont été glanés dans le vieux mémoire de Lan rédigé non dans un but minéralogique, mais en vue de relancer les exploitations minières du département en 1854. Comme source ancienne d’information, citons encore un ouvrage peu diffusé d’un auteur local, M. Balmelle, sur les richesses du sous-sol de la Lozère (1918). Parmi les travaux récents, il faut citer plusieurs thèses dont on trouvera la liste dans la partie bibliographique. Enfin nous avons largement profité de la documentation minéralogique accompagnant la Carte géologique de Mende à 1/50000, œuvre de J. Geffroy que nous tenons à remercier ici pour son aimable et précieuse collaboration. En fait tous ces travaux ne couvrent qu’une partie du département. Il est à peu près certain qu’il reste encore beaucoup de découvertes minéralogiques à faire notamment dans le sud de la Lozère.

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