mindat2017

Un jour, en discutant avec quelques amis du club, j’ai réalisé que peu d’entre eux connaissaient le site internet Mindat (mindat.org). Il est vrai que certains de nos membres sont de véritables Mindat ambulants (ils se reconnaîtront) et n’ont pas besoin d’être connectés à internet pour identifier les cailloux.

Mindat ambulant toi-même !

Alors évidemment, ce n’est pas une insulte. Au contraire ! Ce site internet a vocation à rassembler « tout ce qui se sait » autour de notre passion, les minéraux. J’exagère à peine. Le bémol, c’est qu’il est principalement en anglais, ce qui peut en refroidir certains. C’est pourquoi j’ai eu l’idée de cet article, afin d’en expliquer les grandes lignes et montrer à ceux que l’anglais pourrait rebuter que ce site en vaut l’effort.

Alors c’est quoi ?

Mindat.org est l’outil de diffusion de connaissance du Hudson Institute of Mineralogy, une association à but non lucratif créée en 2003 aux Etats-Unis, dont la mission est l’étude et la préservation des espèces minérales, ainsi que de leur histoire, et de promouvoir l’image du règne minéral auprès du public, à travers des actions d’éducation et de sensibilisation. Sa principale vitrine est mindat.org, le site internet objet de cet article.

La base de données ultime

Mindat, c’est pour Mineral Data : base de données minéralogique ou base de données des minéraux (traduction libre de ma part, mais qui illustre très bien ce qu’elle contient).

Des minéraux partout, décrits de la tête aux pieds

Imaginez une immense banque de données qui contiendrait l’intégralité des espèces minérales référencées par l’IMA, décrites par le menu (bien mieux que certains ouvrages papier[1]en termes d’exhaustivité, vous avez le Fleischer’s Glossary of Mineral Species — 2018 — Malcom E. Back, mais ce n’est qu’une liste, certes complète et avec les informations de base, … Lire la suite). Eh bien c’est Mindat, c’est cette base de données richement illustrée, par vous ou moi, et surtout par une communauté de milliers de contributeurs (à la rédaction de cet article, le site fait état de plus de 4 000 contributeurs).

fluorite

Pour chaque minéral, son nom officiel en anglais (il y a aussi des petits noms, des pseudonymes, et des noms d’usage), la traduction du nom dans une multitude de langues (dont le français), les différents noms à travers l’histoire (des fois, les minéraux changent de nom), l’origine du nom, les synonymes, les caractéristiques physiques (couleur, densité, dureté, éclat, trace, etc.) et ses propriétés optiques, sa classification, ses propriétés chimiques, la cristallographie, le contexte géologique, les différentes variétés, les minéraux associés, etc.

quartz

La liste des informations disponibles est très longue. Pour vous faire une idée par vous-même, je vous invite à visiter la page du quartz et celle de la fluo. Si la page du quartz, par exemple, est extrêmement longue, c’est qu’elle se veut exhaustive, notamment dans la partie cristallographie (le crystal atlas) : des vues 3D sont disponibles, pour quasiment toutes les cristallisations possibles.

Mon préféré : les références bibliographiques

Plus bas, la liste des références bibliographiques, presque toujours en langue anglaise malheureusement, liées à l’espèce. Vous constaterez que celle du quartz est très, très, très fournie.

Evidemment, j’ai pris l’exemple du quartz pour montrer la richesse de la base de données, mais prenez la staurotide, bien connue par chez nous : elle n’a (presque) rien à envier au quartz.

Vous y trouverez aussi des liens vers des sites internet (Wikipedia, Webmineral).

Mais surtout, en bas de page se trouve la section « localities ». Et là, ça commence à sentir bon.

La suite dans un prochain article… (ça continue effectivement avec les localités mais là, ça ferait trop long)

Notes

Notes
1 en termes d’exhaustivité, vous avez le Fleischer’s Glossary of Mineral Species — 2018 — Malcom E. Back, mais ce n’est qu’une liste, certes complète et avec les informations de base, mais qui ne peut pas rivaliser — les seuls ouvrages qui peuvent rivaliser sur le plan de la densité d’information pour une espèce, ce sont les monographies consacrées à une seule espèce, et encore…

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