
J’ai sauté le pas en 2025 seulement, et je me suis abonné[1]L’adhésion annuelle de 60 € à l’association inclut 4 numéros de la Rivista, ainsi que l’accès aux archives des numéros depuis 1967.. Cela faisait des années que j’avais régulièrement eu la revue entre les mains et que je prenais toujours un grand plaisir à la parcourir (j’ai eu l’occasion d’en acquérir à vil prix à droite à gauche), en m’envoyant des fleurs dès que je parvenais à lire un article entier, en italien, sans avoir recours au dictionnaire (une fois les termes techniques clairement identifiés et assimilés, la lecture est très fluide). J’en ai donc quelques exemplaires (quelques dizaines, même) sur mes étagères, que je vais lister dans mon inventaire, juste après un petit historique de la revue.
Un peu d’histoire
Un bulletin de club dactylographié
L’histoire de la Rivista Mineralogica Italiana, que j’appelle RMI, ou encore La Rivista, commence modestement en novembre 1967, date à laquelle le tout premier numéro est publié sous le titre Notizie del Gruppo Mineralogico Lombardo, une appellation qui se traduit approximativement par « Les nouvelles du Groupe Minéralogique Lombard ». Initialement, ce contenu était assez rudimentaire, composé uniquement de 4 pages avec des articles tapés à la machine, puis photocopiés. Cependant, des améliorations se manifestent rapidement : dès janvier 1968, deux numéros supplémentaires sont imprimés typographiquement sur du papier de format lettre. Ça commençait à avoir de la gueule, comme on dit, pour l’époque et compte tenu des moyens disponibles.

En septembre 1968, avec la parution du numéro 4, la Notizie prend la forme d’un véritable magazine, adoptant un format plus petit (21 × 15 cm). La période de 1971 à 1978 marque les années expérimentales, durant lesquelles des couvertures en couleurs sont introduites. Bien que les numéros ressemblent encore à de simples brochures de club minéralogique, le nombre de pages augmente et les articles, plus conformes à ce que l’on attend d’une publication minéralogique, se concentrent déjà majoritairement sur les localités italiennes, tout en incluant quelques emplacements étrangers et de la minéralogie générale.
Des Notizie à la Rivista
Après 10 ans et 34 numéros des Notizie, un tournant majeur survient en 1977 lorsque le titre change définitivement pour Rivista Mineralogica Italiana. Le fondateur de la Rivista est alors le Dr Vincenzo de Michele, l’ancien conservateur de minéralogie et de pétrographie au Musée d’Histoire naturelle de Milan. Il consacre beaucoup de temps et d’efforts à la nouvelle publication, dont les bureaux occupent d’ailleurs toujours deux salles au sein de ce musée.
La revue continue de se professionnaliser, notamment en 1981, lorsque le format est adapté pour inclure davantage de photographies couleur et que la couverture a commencé à arborer une photographie de minéral, elle aussi en couleurs[2]Les couvertures des dernières années, sur fond noir, sont simplement somptueuses.[3]Et pendant que j’y suis, « couleurs » dans « en couleurs », prend le pluriel, alors que « couleur » comme épithète, comme dans « photos couleur » ou « télévision … Lire la suite, à la place du logo du club des numéros précédents. La même année, en 1981, un conseil scientifique fut créé pour maintenir un standard élevé d’information. Ce conseil a notamment inclus le Professeur Paolo Orlandi de l’Université de Pise, un spécialiste de la minéralogie systématique qui a introduit plus de soixante nouvelles espèces de minéraux. Même après avoir pris sa retraite universitaire, le Professeur Orlandi continue de conseiller et de contribuer à la revue.
L’engagement pour plus de qualité est réaffirmé en 1997, alors que la taille de la revue est augmentée pour atteindre la taille standard européenne (297 × 210 mm, soit le format A4). À ce moment, le comité de rédaction exige des auteurs de soumettre leurs articles à un niveau plus scientifique.
Aujourd’hui, la Rivista est considérée comme l’un des principaux magazines minéralogiques européens, affichant un « sens artistique » (artistic flare) et s’efforçant de reproduire des photos de minéraux de haut niveau. Le Dr Federico Pezzotta, qui a succédé au Dr de Michele en tant que conservateur en 1998, apporte un soutien et une inspiration précieux à la revue. La version actuelle est une mine d’informations actualisées, et, bien que la langue principale soit l’italien, des résumés en anglais (j’en ai même vu en allemand, mais pas sur les dernières années) sont fournis à la fin de chaque article pour un lectorat international. Il est remarquable que cette publication ait survécu pendant cinquante-huit ans[4]J’écris cet article en 2025., publiant actuellement quatre numéros par an, malgré des défis comme l’augmentation des coûts, du papier notamment, le déclin des abonnements et la numérisation croissante des supports de communication. Cette revue de haute qualité fonctionne principalement grâce au travail bénévole de ses membres[5]Hormis pour quelques photos professionnelles..
Voilà pour l’histoire. Elle est longue, et, comme j’ai pris l’habitude de faire dans mes inventaires, je vais maintenant remonter le temps et lister mes numéros les plus récents en premier (ce sont les derniers que j’ai lus, donc plus frais dans mon esprit)[6]Remarque : je n’ai pas scanné les couvertures de mes exemplaires, comme je le fais d’habitude, mais j’ai utilisé les couvertures rendues disponibles par le GML sur cette page..
Et, comme pour la plupart des autres revues, j’ai concocté un index « maison », traduit en français, pour faciliter la recherche des articles.
C’est parti.
Site du Gruppo Mineralogico Lombardo : www.gmlmilano.it.
Accès à la boutique du GML pour se procurer les numéros récents ainsi que les anciens numéros.
Accès à l’index maison traduit en français
Accès à l’index en italien sur le site de la revue.
Accès à la page des hors-séries[7];-) de la Rivista.
Accès à la page de classement par années.
Notes
| ↑1 | L’adhésion annuelle de 60 € à l’association inclut 4 numéros de la Rivista, ainsi que l’accès aux archives des numéros depuis 1967. |
|---|---|
| ↑2 | Les couvertures des dernières années, sur fond noir, sont simplement somptueuses. |
| ↑3 | Et pendant que j’y suis, « couleurs » dans « en couleurs », prend le pluriel, alors que « couleur » comme épithète, comme dans « photos couleur » ou « télévision couleur », est invariable. |
| ↑4 | J’écris cet article en 2025. |
| ↑5 | Hormis pour quelques photos professionnelles. |
| ↑6 | Remarque : je n’ai pas scanné les couvertures de mes exemplaires, comme je le fais d’habitude, mais j’ai utilisé les couvertures rendues disponibles par le GML sur cette page. |
| ↑7 | ;- |





























































