Avril 1976

Minéraux et Fossiles — 16
Partie de Minéraux et Fossiles séries :
Éditions :Livret
Pages : 56

Au sommaire :

  • le Colorado provençal
  • Les zéolithes de l’Inde (1re partie)[1]Suite dans le numéro 18
  • Les gisements de phosphates de Kouribga (Maroc)
  • Présence d’andalousite dans le labour, Espelette (Pyrénées-Atlantiques)
  • Les carrières de Rollot (Somme)

À noter, dans ce numéro, un petit article de François Arbey : apports du relief dans notre vision, sur l’utilisation du stéréoscope dans l’observation des trilobites.

 

De ce numéro, je ne résiste pas à recopier le message d’un certain P.-CH. GUIOLLARD (;-)), dans la rubrique du courrier des lecteurs.

De nos jours et dans tous les pays, la minéralogie prend un essor sans précédent, partout se forment des groupes de recherche, des publications spécialisées paraissent ; certes, il est bon que chacun connaisse les merveilles de notre Terre et cet essor n’aurait rien d’inquiétant s’il n’y avait que des mordus, des « purs » attirés seulement par le formidable travail de la nature. Malheureusement, il n’en est rien, parmi nous se trouvent des gens qui à la question :

— Pourquoi cherchez-vous des minéraux ?
— C’est à la mode (stupide, mais vrai)
— Ça paye (scandaleux)

Le voilà le mot qui pourrit tout : ça paye ! À ces gens-là, je dis non, la minéralogie est une science, une chose très sérieuse, chacun doit se dire que les ressources de notre Terre ne sont pas inépuisables et ce n’est pas à coups de barre à mine ou des dynamites que l’on fera durer les réserves de quartz ou d’axinite. Hélas, tout le monde ne comprend pas forcément cela, il faut dire que pour le comprendre il faut aimer véritablement la nature, qu’elle soit belle ou laide[2]Dans mon exemplaire est écrit +++de, que j’ai corrigé en « laide », accueillante ou cruelle parfois, car celui qui l’aime véritablement la respectera sans contrainte et ne l’échangera pas contre quelque Deutsch Mark ou Dollars dévalués… Ce serait la mettre à bien pauvres enchères.

Parmi ces « parasites » il n’y a pas que les « gripsous », il y a aussi les vandales qui détruisent les gîtes et démolissent les amortisseurs de leur voiture afin d’en emporter le maximum espérant avoir le monopole de l’espèce. Il faut savoir se discipliner. C’est parfois difficile, mais pensez à ceux qui nous succéderont. Combien de gisements sont à jamais détruits par l’inconscience de ces gens ? Je ne citerai que quelques exemples parmi une liste chaque jour plus longue :

  • le gisement de grenats du Var
  • les disthènes de Bretagne
  • les gîtes de quartz en Haut-Ossau (64), situés, qui plus est, en plein cœur du parc national des Pyrénées, un autre scandale

Une fois de plus, je me répète : sachez modérer votre faim. Faites un choix et pensez aux autres. Non seulement à ceux qui viendront demain, mais à ceux qui viendront dans 5 ans, 10 ans, 20 ans. Que leur restera-t-il ? À moins qu’une loi n’interdise la récolte des minéraux sur notre sol comme dans certains pays, en Allemagne entre autres, c’est d’ailleurs pourquoi certains viennent piller les gîtes français...

RÉFLÉCHISSEZ…

 

Parution :
Maison d’édition : Minéraux & Fossiles
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Notes

Notes
1 Suite dans le numéro 18
2 Dans mon exemplaire est écrit +++de, que j’ai corrigé en « laide »

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