Cleaning, preparation and storage of minerals
Cet ouvrage en anglais se présente comme un manuel à l’attention des chimistes en herbe que sont tous les collectionneurs de minéraux dans leur petit cœur. Il a pour vocation d’accompagner tout amateur qui souhaite nettoyer ses trouvailles, voire qui ne savait pas qu’il était possible de nettoyer certaines d’entre elles, en proposant des méthodes efficaces et éprouvées (entendre éprouvées scientifiquement), en augmentant les chances de succès (entreprendre un nettoyage n’est jamais sans risque, au mieux d’empirer l’état du minéral, au pire de le détruire) et en limitant le nombre de produits toxiques et dangereux (de l’aveu même de l’auteur, certains sont inévitables).
Je n’ai pas testé l’ensemble des méthodes de nettoyage[1]il faut un peu d’espace et d’équipement, notamment pour la manipulation de certains produits., mais la lecture de l’ouvrage me laisse une impression de haute qualité, tant dans les conseils que dans les explications (notamment les tableaux et listes). Il s’agit bien d’un livre de chimie, qui s’intéresse à la composition de nos minéraux pour proposer des méthodes de nettoyage qui ne les altèrent pas et les mettent en valeur. Cela m’a immédiatement fait penser au livre de Christian Demaret « Les minéraux. Comment les nettoyer, les conserver ? », qui a l’avantage d’être en français, et qui n’a pas à rougir devant celui-ci (certes, la réalisation n’a rien à voir, mais ce qui compte c’est bien le contenu). Dans tous les cas, une mise en garde est de rigueur : dans la manipulation de produits chimiques, toxiques ou agressifs, le respect des règles de sécurité est primordial ; si vous ne savez pas ce que vous faites, ne le faites pas.
Il s’agit de la troisième édition de ce livre, dont les précédentes éditions (que je ne connaissais pas, honte à moi) étaient en allemand (je ne parle pas cette langue). La première édition remonte à 1999. La deuxième a été publiée en 2008. Elles sont toutes les deux intitulées « Mineralien reinigen und aufbewahren: das Arbeitsbuch für den Sammler ». Pour les germanophones qui voudraient s’y référer, on en trouve d’occasion sur la toile, mais elles sont aussi rares que cette troisième édition en anglais.
Bref, un ouvrage à posséder pour les petits chimistes et tous ceux qui appréhendent leur collection un peu comme un livre de chimie.
Allez, j’ai traduit la préface de l’auteur un peu plus bas, je vous glisse la traduction du sommaire pour la route.
Table des matières
1. Un guide pour les collectionneurs
2. Description des méthodes générales de nettoyage et des produits chimiques principaux
2.1. Méthodes physiques
2.1.1. Considérations générales
2.1.2. Nettoyage par voie sèche et trimmage
2.1.3. Nettoyage par voie humide
2.1.4. Rinçage et séchage
2.1.5. Réchauffage et mélange
2.1.6. Nettoyage à ultrasons (USB)
Tableau 1 : minéraux sensibles aux ultrasons
2.1.7. Nettoyage à l’aide de bulles de gaz
2.2. Méthodes chimiques
2.2.1. Équipement et sécurité
2.2.2. Solutions de nettoyage alcalines
2.2.3. Hydroxyde de sodium
2.2.4. Acide acétique et acide formique
2.2.5. Acide oxalique (et acide tartrique/citrique)
2.2.6. Acide chlorhydrique et acide sulfurique
2.2.7. Dithionite de sodium
2.2.8. Eau de Javel : peroxyde d’hydrogène et hypochlorite
2.2.9. Produits chimiques divers (A-Z)
3. Problématiques spécifiques
3.1. Retirer les résidus végétaux
3.2. Retirer l’argile
3.3. Retirer l’oxyde de fer (rouille)
3.4. Dépôt et incrustation de carbonate
3.5. Dépôt et incrustation de silicates
3.6. Supprimer un minéral spécifique
3.6.A. Calcite
3.6.B. Limonite
3.6.C. Zéolites
3.6.D. Gibbsite
3.6.E. Arsenic natif
3.6.F. Gypse
3.7. Nettoyer les sels
3.8. Nettoyer les sulfures, les séléniures et les métaux
3.9. Nettoyer les météorites
3.10. Nettoyer les minéraux fibreux
3.11. Retirer le bitume, les colles et la graisse
4. Préservation et rangement des spécimens minéraux
4.1. Les causes de détérioration
Tableau 2 : minéraux oxydables et sensibles à la lumière
Tableau 3 : minéraux sensibles au changement d’humidité
4.2. Protection « mécaniques »
4.3. Stockage par immersion
4.4. Protection de la surface et stabilisation de la gangue
4.5. Protection contre la corrosion pour les sulfures, les séléniures et les métaux
4.5.A. La « maladie » de la pyrite
4.5.B. Préservation des séléniures et des arséniures
4.5.C. Préservation de l’argent natif, du cuivre et du plomb
4.6. Les minéraux radioactifs
Annexe : Tableaux de stabilité des minéraux
- Tableau 4 : minéraux sensibles à la moisissure et solubles dans l’eau
- Tableau 5 : minéraux instables en milieu alcalin
- Tableau 6 : minéraux instables en présence d’acidité organique faible
- Tableau 7 : minéraux instables en milieu acide fort (acides oxalique/chlorhydrique/sulfurique)
Narrateurs :
Genres :
Traduction en français de la préface de Rudolf Duthaler :
ReplierBeaucoup d’amateurs de minéraux souhaitent mettre en collection leurs trouvailles fraichement rapportées de leur terrain de prospection, en l’état, souvent inesthétiques, dès que possible. Ces trouvailles demanderaient pourtant un nettoyage minutieux qui n’est, dans de nombreux cas, ni facile ni rapide. Il faut s’armer de patience, et chaque travail de nettoyage ou de préparation doit être entrepris intelligemment et sans hâte.
Lire la suiteDocteur en Chimie, le premier auteur et éditeur de cet ouvrage n’a pas seulement une expérience pratique de 40 ans dans le domaine de la chimie organique et inorganique, il est aussi un collectionneur enthousiaste de minéraux depuis plus de 5 décennies. Il a toujours été désireux de partager ses connaissances et son expérience avec les autres collectionneurs. C’est à travers un guide utile et pratique que cela s’est concrétisé. La première édition a d’abord été publiée en 1999, en collaboration étroite avec Stefan Weiß, docteur en minéralogie, longtemps collectionneur et éditeur du magazine Lapis (Munich). Il a rassemblé la majeure partie des données qui composent les listes de stabilité des minéraux. Une nouvelle édition enrichie a ensuite été publiée en 2004, pour très vite devenir une référence pour les collectionneurs d’Europe centrale. Toute l’expérience acquise depuis a été mise à profit pour réaliser cette 3e édition en anglais, encore enrichie et améliorée.
Ce livre est le tout premier ouvrage de son genre aux standards internationaux, conçu spécialement pour le collectionneur de minéraux : une variété de notes utiles et de « recettes » de professionnels pour la collection, la préparation, le nettoyage, le rangement et la préservation en toute sécurité, font de ce manuel une véritable « mine d’or » pour les collectionneurs et les amoureux des minéraux et des gemmes.
À la différence de traités antérieurs, qui se contentent souvent de décrire des recettes empiriques, les instructions de cet ouvrage sont basées sur des méthodes scientifiquement éprouvées. Au final, les chances de réussites sont plus élevées, et le nombre et la quantité de produits dangereux ont souvent été significativement réduits. Certains réactifs toxiques ou agressifs ne peuvent à l’évidence pas être évités ; ces produits chimiques sont marqués d’un ⚠, et les auteurs ne pourront être tenus responsables en cas d’accident. Cela est particulièrement vrai pour quelques méthodes avec certains réactifs, qui ne doivent être réalisées que par des professionnels, idéalement diplômés en chimie et avec de l’expérience pratique en milieu professionnel. Étant donné la variété des méthodes à utiliser, ainsi que la grande variabilité des espèces et associations de minéraux, il est impossible de garantir le succès d’une opération de nettoyage.
Rudolf Duthaler, automne 2023
Un ouvrage fort utile à tous les chercheurs de minéraux amateurs comme professionnels.
Il vous permettra de comprendre comment mettre en valeur vos découvertes ou vos achats en les nettoyant et les préparant correctement.
De très nombreuses techniques sont largement expliquées et commentées dans l’ouvrage et illustrées par des exemples concrets.
Un exemple publié dans le livre : une nouvelle découverte dans les Alpes suisses — un magnifique cristal de roche. Heureusement, il était complètement enfoui dans l’argile des fissures et a été récupéré avec soin, et n’a donc pas été endommagé. L’argile collante est rapidement lavée sur le dessus, mais une couche tenace d’oxydes de fer brun rouille recouvre les côtés du cristal — et la question se pose maintenant de savoir comment l’enlever de la meilleure façon possible…
Ce manuel a été élaboré par deux scientifiques collectionneurs directement issus de la pratique et compilés au cours de nombreuses années de travail. Il s’agit de la troisième édition mise à jour de cet ouvrage — en anglais et destinée à un public international.
Notes
| ↑1 | il faut un peu d’espace et d’équipement, notamment pour la manipulation de certains produits. |
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