Les minéraux. Comment les nettoyer, les conserver ? — Christian Demaret
Éditions :Broché - Mise à jour de 2014
Pages : 200

Nettoyer des cailloux, cela peut sembler incongru pour le commun des mortels. Mais nous autres, les amateurs, nous savons. Nous savons que c’est important[1]Attention, il est parfois vital de NE PAS nettoyer certains minéraux. En connaître la chimie permet d’éviter bien des mésaventures !. Comme le rappelle l’auteur, il s’agit d’une tâche importante pour non seulement présenter ses échantillons de la manière la plus esthétique, mais aussi (et surtout peut-être) de les conserver dans le temps, en les préservant des altérations qui pourraient les abîmer, voire les détruire.

Et comme il ne suffit pas, en général, de les tremper dans l’eau savonneuse et de frotter, les techniques et méthodes, chimiques parfois, sont presque aussi variées que les minéraux.

A la lecture de cet opus de 2014 de Christian Demaret, on comprend dès l’introduction (voir plus bas) que rien n’est simple et que les méthodes varient d’un minéral à l’autre, voire d’une espèce d’une localité à la même espèce dans une autre localité.

Si la description très détaillée des méthodes de nettoyage, mécaniques, chimiques, à l’eau, avec ou sans acides, avec ou sans bac à ultrasons, ce qui fait la force de l’ouvrage c’est la quantité d’espèces et de variétés listées, avec pour chacune les précautions à prendre, sa fragilité, sa résistance aux acides, ou comment elle réagit à l’eau ou à la chaleur. J’ai compté près de 400 espèces listées par Christian Demaret, plus une quarantaine de zéolites !

Pour vous donner une idée, ci-dessous la fiche de la dioptase :

DIOPTASE
CuSiO2(OH)2 Rhomboédrique
Attaqué et dissout rapidement par les acides et les bases. Ne jamais essayer de nettoyer une dioptase à l’acide, même oxalique ; elle se couvre de croûtes blanches, perd toute sa splendeur et est bonne à jeter à la poubelle. Les cristaux n’étant pas trop fragiles, un brossage relativement énergique peut permettre l’élimination de l’argile. Éviter l’utilisation d’instrument métallique, de solvant organique et les ultrasons.

Les minéraux. Comment les nettoyer, les conserver ? — page 122

Au sommaire :

  • Les agents nettoyants et leur usage
  • Les méthodes de nettoyage à l’eau
  • Les minéraux solubles dans l’eau
  • Les minéraux efflorescents et déliquescents
  • Les techniques
    • le nettoyage des lichens
    • le nettoyage des minéraux fibreux
    • le nettoyage des asphaltes
    • le nettoyage des oxydes de fer (ferreux)
    • Méthode de traitement au thioglycolate d’éthanolamine
    • le nettoyage des argiles
  • Considérations sur le traitement aux acides
  • Solubilité générique des minéraux
  • Instruments pour le nettoyage mécanique
  • Le nettoyage par les ultrasons[2]L’amateur appréciera en outre les explications, peut-être un peu complexes pour le non initié, du fonctionnement physique des ultrasons, afin d’optimiser son nettoyage ; il ne suffit pas en … Lire la suite
  • La solubilité des minéraux, les agents nettoyants spécifiques, méthodes de conservation[3]Ce chapitre de 130 pages liste un ensemble de minéraux et les conseils associés, qui témoignent de l’expertise de l’auteur qui a éprouvé ses méthodes.

 

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Introduction de l’auteur :

Le minéralogiste amateur se trouve parfois confronté à un problème difficile à résoudre : comment mettre en valeur d’un point de vue esthétique et minéralogique l’échantillon qu’il a trouvé sur le terrain, échangé, ou acheté ? Dégager les cristaux de leur gangue, les nettoyer, leur rendre leur éclat afin de les présenter esthétiquement en vitrine, tel est le but à atteindre.

Après avoir donné les principes généraux et diverses méthodes pour nettoyer les minéraux, nous passerons en revue les principaux minéraux classés par ordre alphabétique, et donnerons pour chacun d’eux quelques conseils spécifiques. Mais rappelons tout d’abord que lorsqu’on a nettoyé les minéraux ramenés du terrain, ceux-ci doivent être manipulés le moins souvent possible, car c’est une source importante d’altération des échantillons (doigts sales, cristaux que l’on casse, etc.). D’autre part, pour éviter les nettoyages fréquents, il faut les ranger dans un endroit qui soit à l’abri de la poussière. En règle générale, en ce qui concerne la stabilité des minéraux, on peut dire que ce sont les sulfures qui donnent le plus de problèmes, car ils s’oxydent au contact de l’air humide. Par voie de conséquence, les oxydes seront très stables et les minéraux secondaires qui sont parmi les plus colorés ne poseront pas trop de problèmes.

Il faut aussi se méfier de l’action de la lumière sur certains minéraux qui pourraient se décolorer à la longue (fluorine, calcite, topaze). La vanadinite, par contre, peut foncer et devenir terne à la lumière. Ceci n’étant cependant valable que pour des échantillons venant de certaines localités.

L’ouvrage est disponible en contactant l’auteur[4]Christian Demaret est loin d’être un inconnu — il a notamment participé au hors-série du Règne Minéral 2019/2020 grâce à ce formulaire.

Notes

Notes
1 Attention, il est parfois vital de NE PAS nettoyer certains minéraux. En connaître la chimie permet d’éviter bien des mésaventures !
2 L’amateur appréciera en outre les explications, peut-être un peu complexes pour le non initié, du fonctionnement physique des ultrasons, afin d’optimiser son nettoyage ; il ne suffit pas en effet de laisser tremper et d’attendre : la température, la position dans le bac, le type de produit/solvant, etc. sont autant de paramètres à prendre en compte et à ne surtout pas négliger.
3 Ce chapitre de 130 pages liste un ensemble de minéraux et les conseils associés, qui témoignent de l’expertise de l’auteur qui a éprouvé ses méthodes.
4 Christian Demaret est loin d’être un inconnu — il a notamment participé au hors-série du Règne Minéral 2019/2020

Cet article a 2 commentaires

  1. Bruno Cupillard

    Bonjour

    La conservation des Pyrites est-elle traitée dans votre ouvrage ?

    Merci

    1. B'

      Bonsoir,
      Tout un roman, n’est-ce pas, que la conservation des pyrites, très présentes dans nos collections. C’est effectivement une préoccupation importante pour qui veut préserver ses échantillons… et les autres autour, leurs étiquettes, le bois des tiroirs, à cause de ce satané acide sulfurique ! Eh bien la réponse est oui. Là où la plupart des techniques de conservation décrites par Christian Demaret prennent en général un quart de page (description courte, mais précise et suffisante), celle de la pyrite prend deux pages, et inclut même la technique au thioglycolate pour rattraper la maladie de la pyrite, autant que possible (en fait, y sont décrites à la fois les techniques de conservation et celles de nettoyage).
      Sur cette thématique, je ne peux manquer de vous indiquer le site de Daniel Gol, autre référence sur la question de la conservation et du nettoyage : https://danielgol.com/
      Bonne conservation.

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