amalgama vol 10 2016

L’intérêt pour les mines, comme je l’ai expliqué, ici entre autres, est un corollaire de la minéralogie, ou l’inverse en fonction des personnes. Dans ce prolongement, il est même possible de réduire le champ d’intérêt. En effet, la mine est à elle seule porteuse d’innombrables sujets connexes : la philatélie[1]La revue Monde & Minéraux publiait régulièrement des articles liés aux timbres consacrés aux minéraux, aux mines ou aux sciences de la Terre en général, comme dans le Monde & … Lire la suite, les tickets de loterie, le cinéma, les articles de presse (notamment les accidents de mines, nombreux, les mouvements sociaux), les lampes de mines (sujet qui, à lui seul, a valu la création d’une publication à part entière : Lámparas de mina española), les machines et les outils utilisés dans l’exploitation minière, etc.

La ausencia de política editorial, en cuanto a la temática que escojáis, es la política editorial de Amalgama. Basta con que haya una mina detrás, o al lado, o debajo, o en el fondo…

L’absence de politique éditoriale, pour les sujets que vous choisissez[2]La phrase s’adresse aux contributeurs de la revue., c’est ça la politique éditoriale de Amalgama. Tant qu’il y a une mine derrière, à côté, en dessous, ou encore au fond…

Blog de la revue, volume 4, 2010
Timbre d'octobre 2019 qui rend hommage aux mineurs
Timbre d’octobre 2019 qui rend hommage aux mineurs

La revue Amalgama a réussi le pari d’amalgamer ces sujets qui tournent autour de la mine dans une revue qui permet aux auteurs d’exprimer leur passion[3]Je connais quelques amateurs de mines, d’archéologie minière en particulier, mais aucun n’a pour l’instant sauté le pas d’écrire sur ce thème, alors qu’ils collectionnent quantité … Lire la suite et aux amateurs d’y trouver des informations précieuses. Des Guiollard ou Vialaron l’ont fait à travers un certain nombre d’ouvrages inestimables pour la France. On leur doit beaucoup. Des associations, celles qui se créent autour du patrimoine minier surtout, publient de temps à autre un livre ou un livret qui permet de transmettre le savoir acquis. J’en ai recensé quelques-uns dans la section Sur les mines…

Billet de loterie
Un billet de loterie

Mais je n’ai rien trouvé en français qui ressemble, à ma connaissance, à une revue périodique. Amalgama comble ce manque, au moins du côté espagnol. Elle complète presque parfaitement la revue Hastial consacrée au patrimoine minier (avec les mêmes auteurs, évidemment, car c’est le même éditeur).


MTI EDIT

Comme Acopios et Hastial, Amalgama est publiée par MTI Edit.

Remarque : contrairement à Acopios et Hastial, je n’ai pas trouvé de source « compilée » pour chaque volume. Cela signifie que chaque article est accessible individuellement depuis la page de l’éditeur, au format PDF, mais que le volume n’existe pas en tant que document unique (ou en tout cas, je n’en ai pas trouvé[4]Je me les suis compilés personnellement, pour plus d’ordre dans ma bibliothèque numérique. Je vais contacter l’éditeur pour lui demander la permission de rendre les PDF disponibles sur mon … Lire la suite).

Petite réflexion personnelle

La revue Amalgama me fait penser à la vitrine d’un collectionneur qui aurait décidé de l’ouvrir au public. En plus d’un intérêt personnel, de la collection d’objets liés, le collectionneur ouvre au monde sa passion en publiant pour la postérité. Faisant cela, il partage une connaissance structurée, induite par les règles de publication, et la rend quasiment éternelle, car elle est protégée de la disparition. Les coupures de presse, soigneusement sélectionnées, transmises et accumulées pendant toute une vie, ne risquent plus de disparaître dans un incendie ou, pire, à la poubelle. Les objets, pioches, lampes, outils en tous genres ne finiront pas à la benne ou chez le ferrailleur lors d’une succession, car la passion du papi ou de la tata aura du sens pour ceux qui en auront la charge. Plus facile aussi de transmettre tout ça à un musée s’il est accompagné d’un inventaire clair et précis, qui souligne son caractère unique[5]Je ne parle pas de valeur marchande, même si cette dernière permet effectivement de sauvegarder ce qui doit l’être, mais pour des motivations autres que la simple transmission de connaissance.. Ça marche aussi pour les collections de minéraux et de fossiles, n’est-ce pas ? Pour les bibliothèques entières, pour les timbres, les insectes, les herbiers et tout ce que les amateurs de sciences naturelles peuvent accumuler au fil du temps. J’ai envie de dire que si tous ces trucs qu’on amasse dans nos garages et sur nos étagères ne valent pas la peine de produire un peu de connaissance à transmettre, eh bien peut-être qu’ils n’y ont pas leur place. Je ne dis pas que c’est inutile à priori, mais que peut-être quelqu’un d’autre saura les valoriser davantage.

Moralité : écrivez, inventoriez, recensez, transmettez.

Accéder au site de l’éditeur :

mti-amalgama.blogspot.com

Comité éditorial

Directeur
José Manuel Sanchis
Administrateur MTI Blog

Rédacteur en chef
Jesús Alonso

Webmaster MTI Project
Administrateur MTI Blog

Notes

Notes
1 La revue Monde & Minéraux publiait régulièrement des articles liés aux timbres consacrés aux minéraux, aux mines ou aux sciences de la Terre en général, comme dans le Monde & Minéraux — 75.
2 La phrase s’adresse aux contributeurs de la revue.
3 Je connais quelques amateurs de mines, d’archéologie minière en particulier, mais aucun n’a pour l’instant sauté le pas d’écrire sur ce thème, alors qu’ils collectionnent quantité d’objets, livres et outils, casques et pioches.
4 Je me les suis compilés personnellement, pour plus d’ordre dans ma bibliothèque numérique. Je vais contacter l’éditeur pour lui demander la permission de rendre les PDF disponibles sur mon site.
5 Je ne parle pas de valeur marchande, même si cette dernière permet effectivement de sauvegarder ce qui doit l’être, mais pour des motivations autres que la simple transmission de connaissance.