Le touriste en Auvergne - 46

Gites minéraux en Auvergne — Abbé J. Laureys
Éditions :Livret

J’ai dégoté cet exemplaire alors que je préparais mes vacances dans le Puy-de-Dôme il y a quelques années. 32 pages dans un livret couvert de taches de rousseur.

Il est le numéro 46 d’une collection publiée par les éditions de Bussac (Clermont Ferrant), « Le touriste en Auvergne », dans laquelle on retrouve entre autres, « Itinéraire géologique en Auvergne — Ressources minérales »[1]Que j’ai acquis en préparant les mêmes vacances : voir Itinéraires géologiques en Auvergne — Maurice Roques et Pierre Lapadu-Hargues., sous le dossard 26. Les deux numéros datent des années 60 et témoignent d’une autre époque où la mention de gîtes minéralogiques se faisait naturellement.

L’auteur, après un avant-propos qui plante rapidement le décor, partage quelques « notes pour aider le chercheur »[2]Et des recommandations concernant les propriétés privées et la courtoisie élémentaire due aux propriétaires : « Par courtoisie pour les cultivateurs, il faudra éviter de passer dans les … Lire la suite, des recommandations concernant l’outillage[3]Sur ce sujet, lire l’article Matériel de terrain. (« judicieux et indispensable ») nécessaire à la prospection (marteau, loupe, sachets, etc.). Et comme la courtoisie et le bon matériel vont de pair avec la sécurité, le rappel des règles en la matière ne fait pas défaut à ce livret[4]Extrait page 3 : « Plusieurs mines ont encore des galeries. Il convient d’être très prudent. Outre le danger d’éboulements qui peuvent toujours se produire, il y a aussi le danger des gaz. … Lire la suite.

Une fois rappelées les règles de base pour la prospection, l’auteur partage quelques notions de minéralogie, des conseils pour déterminer les minéraux, pour les observer. S’ensuit une liste de minéraux décrits rapidement[5]Extrait page 8 : « Pyrite : FeS2 — en masses compactes et fibreuses. Le plus souvent cristallisée en cubes et ses dérivées (sic). Couleur jaune métallique. Devient brune à l’air humide. … Lire la suite.

Quelques gîtes sont ensuite listés sous forme de tableau, par minéral (nom du gîte, commune, région), sur quelques pages. Certains d’entre eux font l’objet d’une rapide description, notamment sur les accès[6]« Prendre la route de Aix-la-Fayette. La suivre jusqu’à un étang appelé l’étang de Faugonnet. Prendre le chemin qui longe l’étang (chemin en mauvais état) ; suivre ce chemin sur une … Lire la suite. Évidemment, plus de cinq décennies plus tard, il ne faut pas s’attendre à ce que tout soit comme décrit dans ces quelques pages, mais ça peut être l’occasion de balades sympas, et qui sait…

Extrait :

Avant-propos

Pour celui qui aime les collections de pierres peu banales, ou qui aime la géologie, l’Auvergne offre une très grande variété de sites et de mines qui feront le bonheur du passionné de minéralogie.

Que ce soit dans les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal, de la Loire ou de la Haute-Loire, nombreux sont les gîtes anciens ou actuels, où le promeneur peut trouver de quoi faire une collection de pierres fort intéressante, pour peu qu’il sache regarder et observer ce qui se trouve à ses pieds.

En effet, les mines sont variées. Dans la plupart, on trouvera différentes sortes de pierres. Beaucoup sont fermées depuis longtemps, et celui qui n’est pas du pays, aura fort à faire pour trouver les gîtes. D’autres sont encore en activité, il faudra une autorisation des organismes responsables pour pouvoir y accéder.

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Mais le champ de recherches est assez grand dans le plus grand nombre de cas, et la récolte de belles pierres se montre en général assez abondante pour le professionnel et l’amateur. De toute façon, si à certains jours, la récolte est maigre, on aura eu du moins la satisfaction d’avoir marché au grand air, dans des sites enchanteurs, au milieu des oiseaux et des petits animaux sauvages qui guetteront chacun des pas du promeneur.

Ce petit ouvrage est destiné à aider le chercheur qui n’a pas souvent tout le temps nécessaire pour trouver les gîtes à cause de la brièveté des vacances. Quelques indications claires sur différentes mines seront les bienvenues, avec les noms des minéraux que l’on peut y trouver, et aussi quelques indications pour les reconnaître.

REGROUPER

Ce livret est relativement facile à trouver d’occasion, en ligne, pour quelques euros, ou en fouillant bien chez certains bouquinistes. Depuis quelques années, une initiative, commerciale soit, nommée FeniXX tente de redonner vie à des ouvrages devenus introuvables en commercialisant leur version numérisée. Pour cet ouvrage particulier, je ne recommanderai pas nécessairement de l’acquérir pour les 3,99 euros demandés, mais plutôt de se le mettre sur une liste de livre à acquérir à l’occasion. Pour ceux qui le souhaiteraient, j’ai ajouté deux liens. C’est vous qui voyez 😉

 

Notes

Notes
1 Que j’ai acquis en préparant les mêmes vacances : voir Itinéraires géologiques en Auvergne — Maurice Roques et Pierre Lapadu-Hargues.
2 Et des recommandations concernant les propriétés privées et la courtoisie élémentaire due aux propriétaires : « Par courtoisie pour les cultivateurs, il faudra éviter de passer dans les prés et dans les champs. Il y a toujours un sentier qui permet d’accéder aux gîtes et ce, sans occasionner de dégâts aux fourrages et aux récoltes. Il y a de la place pour tout le monde. Un brin de conversation avec les gens du pays, une demande de renseignements, permettront de faciliter la tâche du chercheur de pierres, et qui sait, peut-être l’un ou l’autre obtiendra la pièce de choix, le morceau rare qu’on aura tiré de derrière un meuble ou qui se cachait dans le grenier. ».
3 Sur ce sujet, lire l’article Matériel de terrain.
4 Extrait page 3 : « Plusieurs mines ont encore des galeries. Il convient d’être très prudent. Outre le danger d’éboulements qui peuvent toujours se produire, il y a aussi le danger des gaz. Une bougie sera donc nécessaire, surtout si l’on veut descendre dans certains puits. Faut-il ajouter qu’il est extrêmement imprudent de pénétrer seul dans une mine abandonnée ? Si l’on veut aller dans certaines galeries, des cordes et des lampes électriques seront nécessaires. En tout cas, une très grande prudence est indispensable en prévision d’un incident toujours possible, ce qui peut bien arriver dans de vieilles mines qui ne sont plus entretenues. »
5 Extrait page 8 : « Pyrite : FeS2 — en masses compactes et fibreuses. Le plus souvent cristallisée en cubes et ses dérivées (sic). Couleur jaune métallique. Devient brune à l’air humide. Densité : 5 ; dureté 6,2. Dégage SO2 en la chauffant dans la flamme d’une bougie. Insoluble dans l’acide chlorhydrique, mais soluble dans l’acide nitrique avec une odeur d’œuf pourri. Minerai de fer. »
6 « Prendre la route de Aix-la-Fayette. La suivre jusqu’à un étang appelé l’étang de Faugonnet. Prendre le chemin qui longe l’étang (chemin en mauvais état) ; suivre ce chemin sur une ligne droite durant environ deux kilomètres. Les gîtes se trouvent à gauche et à droite en bordure du bois. Des amorces de galeries sont encore visibles du côté gauche ». Ça ressemble à un jeu de piste, n’est-ce pas ?

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