La dernière fois que je suis allé à Fougères, c’était le 11 novembre 1994, et je portais du kaki. Vivement que j’y retourne !
Les auteurs : Jacques Bouffette, Sylvain Blais et Jean Hérisset.
Ce qu’en dit l’auteur :
Le site de Fougères est occupé depuis l’an mil. Rapidement, les atouts stratégiques offerts par l’environnement géologique seront exploités. Fougères est le carrefour de grandes routes commerciales dans l’ouest. Dès le XIe siècle, les matériaux locaux (bois puis roches) serviront à bâtir un des plus grands châteaux d’Europe, pièce maîtresse du système défensif des frontières de la Bretagne jusqu’à la fin du XVe siècle et garant de l’indépendance du duché de Bretagne vis-à-vis du royaume de France (1488 : chute de Fougères puis défaite bretonne décisive de Saint-Aubin-du-Cormier).
Pendant la Révolution française, Fougères et sa citadelle furent un symbole des affrontements entre républicains et « chouans » royalistes. Plusieurs des chefs de cette insurrection sont fougerais : le marquis de La Rouërie, par ailleurs héros de la guerre d’Indépendance américaine, et le chevalier du Boisguy, chef des royalistes fougerais à 17 ans. Victor Hugo et Honoré de Balzac, entre autres, s’inspirèrent de ces événements dans leurs célèbres romans « Quatre-Vingt-Treize » et « Les Chouans ».
Fougères est encore la patrie de la compagne de Victor Hugo, Juliette Drouet, du peintre impressionniste Emmanuel de La Villéon, du comte de Lariboisière, général et ami de Napoléon Ier. Chateaubriand y a aussi beaucoup séjourné. L’industrie fougeraise se développe aux XIXe et XXe siècles, et favorise l’exploitation des matériaux géologiques locaux (carrières de pierres pour la construction et de sables pour l’industrie verrière). Les empreintes de cette histoire se retrouvent à travers les constructions et les monuments fougerais. À l’occasion d’une promenade au fil des rues du centre-ville, ce livret propose une découverte alliant l’étonnante cohabitation des deux histoires, humaine et géologique.