Mines et Minéraux du Dôme de Barrot — Gilbert Mari

Quatrième de couverture

Depuis les temps les plus reculés, l’homme a recherché les métaux, tout d’abord afin d’en réaliser des parures, puis pour améliorer sa vie quotidienne. Est-ce là le commencement du monde moderne, après quelques millions d’années d’existence ? Le Dôme de Barrot (Alpes-Maritimes) est un de ces hauts lieux de recherche du métal, parmi les plus anciens au monde.

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Très certainement intrigués par l’éclat métallique de certaines pierres dans les cours d’eau, voyant ces objets, les hommes ont imaginé que ces pépites que roulent les torrents provenaient des escarpements qui bordent leurs rives. Défiant tous les dangers de ces reliefs, nos ancêtres ont découvert, au prix d’efforts et d’ingéniosité, dans ces parois abruptes qui surplombent les cours d’eau, le cuivre : Graal de l’âge du bronze ! Puis ils se sont mis à exploiter avec des moyens rudimentaires les filonnets de ce précieux métal au sein de ces roches rouges que sont les pélites et les grès du Permien. Malgré la dureté de la roche, ils ouvrirent des mines à flanc de paroi.

Bien des millénaires plus tard, l’époque industrielle ouvre la porte à une exploitation artisanale du métal. Celle-ci connaît plus d’affres que de réussite. La légende voudrait que, dans cette contrée reculée, l’or y soit présent, il n’en faut pas moins pour enflammer l’esprit de « gentilhommes de fortune », qui les uns après les autres connaîtront l’infortune.

À la fin du XXe siècle, l’auteur, son épouse Danielle, ses amis : Pierre, Daniel, Laurent,… souhaitent découvrir plus encore ce haut lieu de l’exploitation du cuivre ; ils partent alors pour une aventure au long cours ! Celle-ci, au fil des ans, leur permettra de découvrir des merveilles insoupçonnées. La minéralogie et l’évolution des connaissances de cette science étant pour eux, également un but, ils partent en chasse d’espèces non répertoriées sur le secteur. Ils n’en finiront pas d’être surpris. Après de lentes et longues recherches dans ces étroites galeries suspendues au-dessus du Var, ils vont alors, avec l’aide d’un scientifique de renom Halil Sarp et de son laboratoire du Muséum d’Histoire naturelle de Genève, découvrir et déterminer 9 nouvelles espèces.

Ce livre concrétise plus de 40 années de recherches assidues dans le massif du Barrot pour l’auteur et son équipe. Il ouvre à la connaissance un secteur relativement méconnu des passionnés de minéralogie ainsi que des habitants de la région. Il sera, sans nul doute, la source incontournable d’informations historiques pour les férus d’histoire locale.

Gilbert Mari a déjà publié 10 livres sur les mines et les minéraux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais aussi signé et cosigné un très grand nombre d’articles dans plusieurs revues nationales et internationales. Il est connu et reconnu, non seulement en France, mais bien au-delà de nos frontières, pour le sérieux de ses écrits qui sont toujours fortement documentés, richement illustrés et d’une grande fiabilité. Sa force de travail et sa volonté de vulgariser et diffuser les connaissances font de lui un des fers de lance de la minéralogie française.

Cet ouvrage est une importante, mais aussi indispensable source d’informations pour découvrir ces lieux dont l’histoire géologique, minéralogique et humaine se révèle être d’une rare richesse.