Le problème des métaux dans la science antique — Robert Halleux
Éditions :PDF: 4,50 €
ISBN : 9782821828902
DOI : 10.4000/books.pulg.950
Pages : 355

Je suis tombé sur cette publication dans le cadre d’un article autour de Théophraste et la classification des minéraux. C’est pour moi l’occasion d’ajouter un genre à ma bibliothèque, celui des « publications scientifiques ».

Le Peri Lithon de Théophraste en tant que texte est relativement court[1]une vingtaine de pages à tout casser et, même s’il nous transmet une somme non négligeable sur les connaissances scientifiques qui circulaient dans l’Antiquité, c’est surtout l’exégèse de l’ouvrage, tout ce qui a été écrit autour, notamment les commentaires à l’occasion des traductions successives[2]À titre d’exemple, dans la dernière traduction des Belles Lettres, ce sont 75 pages de commentaires pour 21 pages de texte original !, qui nous permet de mieux comprendre l’ouvrage, son contenu, et son contexte.

La lecture de la publication de Robert Halleux est en ce sens un superbe exemple, car sans nécessairement se concentrer sur l’ouvrage de Théophraste (seul le chapitre IV de la deuxième partie, Théophraste et Staton, lui st directement consacré), il donne des éléments de contexte indispensables, selon moi, pour bien en saisir la portée. Il fait donc nécessairement partie de la bibliographie de quiconque s’intéresse à l’œuvre de Théophraste et la question des ressources minérales dans l’Antiquité.

La table des matières (j'y ai laissé les liens vers les pages en accès libre) :

Parution :
Maison d’édition : Presses universitaires de Liège
Collection : Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège
Éditeurs :
Genres :
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Extrait :

Avant propos :

En 1887, Hugo Blümner consacrait à la métallurgie de l’Antiquité gréco-romaine un volume de sa fameuse Technologie und Terminologie der Gewerbe und Künste bei Griechen und Römern. Malgré les progrès considérables de la philologie, de l’archéologie, de l’histoire des sciences et des techniques, l’œuvre de Blümner n’a pas été remplacée dans son propos fondamental : tirer des textes anciens tous les enseignements techniques qu’ils contiennent, et les confronter avec les documents archéologiques, spécialement avec les analyses de laboratoire. C’est la tâche que nous entreprenons dans nos recherches de métallurgie antique, dont on a ici le premier volume.

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Avant toute utilisation de ces textes, il nous a paru nécessaire de les replacer dans leur ambiance intellectuelle et d’étudier les idées des anciens sur les métaux en général : les origines d’un concept scientifique de métal, les théories sur la nature, les propriétés et la formation des métaux, les premières intuitions de leur structure. Il s’agit, non d’une doctrine systématique, mais de considérations éparses chez les savants de l’Antiquité, de membra disjecta, qui montrent l’éveil d’une réflexion théorique dans un domaine apparemment laissé aux artisans.

En pareil domaine, on devine que science et technique sont étroitement imbriquées. Aussi, force nous a été d’anticiper sur nos recherches ultérieures en consacrant deux appendices à des difficultés techniques qui ont gêné longtemps la science : la fusion du fer et les propriétés exceptionnelles du mercure. Un autre appendice est consacré à l’analyse des maigres fragments qui nous restent du Traité des Métaux de Théophraste.

Au terme de cette enquête, c’est pour nous un agréable devoir de remercier les maîtres qui ont bien voulu lire ce volume et l’ont enrichi de leurs remarques : M. l’Abbé Joseph Mogenet, professeur à l’Université Catholique de Louvain ; M. Paul Faure, professeur à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand ; M. Corneille Ek, professeur à la Faculté des Sciences Appliquées de l’Université de Liège ; MM. Marcel De Corte, Louis Deroy, Etienne Evrard, Henri Limet et ]ean Servais, professeurs à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège. Ma gratitude va particulièrement à M. Jules Labarbe, doyen de cette dernière Faculté, qui a bien voulu m’accorder un patronage dont la clairvoyance et l’efficacité ne se sont jamais démenties.

Liège, le 31 décembre 1973.

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Cette publication des Presses Universitaires de Liège (Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège) a été ajoutée à OpenEdition en 2013.

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C’est la raison pour laquelle je peux ajouter cette publication à ma bibliothèque.

Notes

Notes
1 une vingtaine de pages à tout casser
2 À titre d’exemple, dans la dernière traduction des Belles Lettres, ce sont 75 pages de commentaires pour 21 pages de texte original !

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