Communes de la Grave et de Villar d'Arène
C’est en sortant d’une visite du Jardin du Lautaret que j’ai trouvé ce petit ouvrage consacré aux exploitations de Romanche. Ce petit livre est, en plus de ses qualités propres, le représentant typique de ce que peuvent produire de mieux en matière de littérature scientifique des personnes réunies par une passion commune : tirage à mille exemplaires, richement illustré (l’un des auteurs est photographe) et extrêmement bien documenté (une bibliographie riche de 51 références).
Comme souvent, ce livre fait partie d’une série, les Cahiers illustrés du Lautaret, « Une publication qui met à disposition du public des travaux originaux en lien avec les activités de la Station alpine Joseph Fourier. »
Au sommaire :
- Cadre géologique
- De la préhistoire à la fin de l’ancien régime
- L’exploitation des quartz hyalins
- Les mines métalliques de la commune de Villar-d’Arène : des exploitations paysannes à l’industrialisation
- Les mines métalliques de la commune de la Grave : des exploitations paysannes à l’industrialisation
- Quelques éléments sur la vie dans et autour des exploitations minières
- Les minéraux de la Grave et Villar-d’Arène
- Annexes des minéraux
- Bibliographie
Les auteurs : Jean-Louis Latil (géologue indépendant), Thibaud Syre (photographe naturaliste), Eric Vannard (garde au parc national des Ecrins) et Serge Aubert (directeur de la station alpine du Lautaret, jusqu’en 2015)
Le livre peut être commandé sur le site du Jardin du Lauret ou, ce sera l’occasion pour vous d’une fabuleuse visite, sur place.
Deuxième de couverture :
REGROUPERComme l’historien et l’archéologue, le géologue écrit une histoire à partir d’archives lacunaires, aléatoirement conservées dans le sol ou les fonds documentaires. Il s’agit là de redonner vie à ce qui, dans l’histoire de la terre comme dans celle de l’humanité, n’a pas été perdu.
LIRE LA SUITEDepuis la préhistoire, les métaux et minéraux disséminés dans les roches ont attiré l’Homme. Pendant plus de 10 000 ans, il a peu à peu appris à les extraire, à les transformer, à les utiliser. Tout au long au XIXe siècle, dans un contexte de révolution industrielle, la fièvre des métaux s’est répandue comme une épidémie. Les ressources géologiques, métalliques surtout, ont partout été l’objet d’une fascination irrationnelle, annonciatrice de progrès, de richesse et de prospérité. Partout, l’Homme a été tenté d’arracher à la terre ses richesses au prix d’immenses sacrifices et très souvent avec les mêmes résultats : l’échec, l’abandon et les ruines.
La haute Romanche s’inscrit dans cette histoire. Ici, mémoire de la terre et mémoire de l’Homme sont intimement liées et se répondent l’une l’autre. En exploitant les ressources géologiques de son territoire, l’Homme a mis au jour une mémoire de la terre tout en y laissant son empreinte.
Après un siècle d’abandon, alors que cette empreinte s’efface lentement, il était temps d’écrire cette histoire, celle de ces hommes de la vallée ou d’ailleurs, qu’ils soient géologues, entrepreneurs, mineurs ou paysans. C’est à eux que ce cahier est dédié.