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Je me suis offert ce pavé de 600 pages à sa sortie (« Les minéraux » écrit en lettre d’or sur la couverture, je ne pouvais pas le rater !). Une lecture digne d’intérêt, car en plus des notions habituelles que l’ensemble des auteurs rappellent lorsqu’ils s’attellent à l’écriture d’un ouvrage consacré aux minéraux (classification, chimie, cristallographie, etc.), il fait une belle place à la notion de collection. Certes, il s’agit plus de collection au sens des « beaux cailloux », et l’auteur n’est pas n’importe qui lorsqu’il s’agit de parler de beaux spécimens, mais l’amateur que je suis s’est senti concerné. Et si j’ai d’abord été un peu interpellé par l’aspect financier de la collection minéralogique, qui peut être vue comme un placement, j’ai finalement trouvé cette approche intéressante, car inhabituelle.

Sciences et collection : finalement, Mr Boulliard va jusqu’au bout de l’idée. Et finalement, l’évocation des cotes de minéraux, des faux, des arnaques, etc. font d’une certaine manière sauter un tabou (c’est mon avis), car souvent l’on parle de prix, mais sans jamais vraiment étayer. C’est chose faite. La collection, pour beaucoup, passe par l’achat. Mais c’est aussi la conservation, la détection des collages, et autres falsifications. Tout conseil est bon à prendre.

La première partie est abordée de façon originale, à travers des séries de questions telles qu’elles seraient posées d’abord par le profane, puis le néophyte, suivi de l’amateur et, enfin, le collectionneur. J’ai trouvé cette entrée en matière vraiment intéressante. La suite, ce ne sont pas moins de 400 pages consacrées aux espèces minérales avec, vous l’avez compris, des concepts comme la désirabilité et l’appréciation, les traitements et falsifications, mais aussi des conseils sur la conservation des minéraux (ainsi que sur la détermination : être sûr d’avoir un minéral en collection, c’est d’abord être capable d’en déterminer l’espèce).

Ah, j’oubliais. J’ai finalement offert mon exemplaire à un ami. Mais j’ai acheté la version numérique, car je trouve que le livre est tout de même une référence intéressante, tant pour la partie scientifique que pour la partie collection. Et je m’y réfère de temps à autre.

Au sommaire :

Six questions souvent posées par le profane

Qu’est-ce qu’un minéral ?
Comment se forment les minéraux ?
D’où viennent les noms des minéraux ?
Qui a sculpté les pierres ?
Qu’est-ce qui colore les minéraux ?
À quoi servent les minéraux ?

Cinq questions souvent posées par le néophyte

Comment classe-t-on les minéraux ?
Pb (UO2) 2 (VO4) 2.5H2O, que se cache-t-il derrière une formule chimique ?
Qu’est-ce qu’un cristal et comment classe-t-on les cristaux ?
Comment classe-t-on les silicates ? Une introduction à la cristallochimie
Quelles sont les espèces minérales qu’il vaut mieux connaître ?

Quatre questions souvent posées par le minéralogiste amateur

Comment détermine-t-on un minéral sans forme cristalline ?
Comment analyse-t-on un cristal ? Comment décrit-on les amas de cristaux ?
Les minéraux d’arsenic sont-ils des poisons ? Les minéraux sont-ils dangereux ?
Les minéraux de collections peuvent-ils être améliorés, arrangés ou bidouillés ?

Cinq questions souvent posées par le collectionneur

De quand datent les collections et comment ont-elles évolué ?
Pourquoi collectionne-t-on ?
Qu’est-ce qu’un minéral de collection ? Quelles sont les échelles de qualité
Qu’est-ce qu’un minéral de collection ? Quels sont les critères de choix ?
Combien valent les minéraux de collection ?